LA TENTATION EST GRANDE

Jeams Olla, Associé IADL

La crise frappe de plein fouet nos économies. En pareille circonstance, la tentation est grande de réduire tous les coûts , surtout les coûts de personnel. Les budgets les plus amputés sont souvent ceux du recrutement et de la formation. On ne recrute plus, même pas les talents (pour préparer l'avenir), on forme très peu, ou pas du tout. Si cette reaction face à la crise peut se comprendre, il n'en demeurre pas moins qu'elle hypothèque gravement l'avenir des organisations car, nous le savons tous, après la pluie viendra nécessairement le beau temps... et il sera trop tard pour s'y préparer.

Aussi paradoxal que cela puisse paraitre à priori, le capital humain comme le capital financier est certainement à valoriser lorsque les temps sont durs comme maintenant.

En effet, c'est maintenant qu'il faut prendre des parts de marchés quand la concurrence se replit , c'est maintenant  qu'il faut renforcer ses équipes non pas en recrutant plus mais en recrutant mieux, c'est maintenant qu'il faut former ses collaborateurs, notamment en efficacité personnelle, car ils doivent être capabes de faire plus avec moins de monde, moins d'argent etc.

Dans cette période d'incertitude, le personnel veut être rassuré, il veut être mieux pris en compte. Ses préoccupations se portent plus vers des exigences de lisibilité de carrière, de mobilité que sur des questions purement salariales. Le personnel devient de plus en plus exigeant vis à vis de la hiérarchie. Plus qu'un manager on attend du chef qu'il se comporte en coach, en leader... 

C'est ici et maintenant que les professionnels des RH doivent adopter une approche stratégique de leur fonction et de leur rôle et soutenir leurs dirigeants en conséquence. Encore faut il que ces derniers aient cette nécessaire vision stratégique de leur business (qui va bien au delà d'une simple lecture comptable).